Nous avons vu aux deux premiers degrés qu’à partir de la pierre cubique, on découvrait non seulement le pyramidion, mais qui plus est, en lui appliquant la règle à vingt-quatre divisions, on découvrait également le tétraèdre trirectangle qui permettait la formation de l’étoile flamboyante à cinq branches.
Vingt-quatre est le nombre de tétraèdres trirectangles que forme la division de la pierre cubique. Un nombre supérieur ou inférieur à vingt-quatre et les tétraèdres trirectangles ne sont plus identiques. Ce modèle c’est l’équerre qui nous a permis de le découvrir durant la phase introspective. Nous avons également explicité précédemment que les vingt-quatre tétraèdres trirectangles remplissaient l’intégralité de l’espace dans la pierre cubique. De ce fait, n’ayant aucun vide il n’existait dans ce modèle aucune autre place pour toute autre création. Cela représente un univers compact, un univers d’avant le big-bang en quelque sorte.
Pour la phase ascensionnelle, le franc-maçon doit changer de modèle, il doit délaisser le tétraèdre trirectangle au profit du tétraèdre régulier à soixante degrés. Cela il ne peut le réaliser avec l’équerre, mais seulement avec le compas. C’est la signification en franc-maçonnerie pour le maître de la notion de passage entre l’équerre et le compas, autrement dit, le passage du tétraèdre trirectangle au tétraèdre régulier.
En conséquence de quoi, par le compas, il nous faut délaisser ce premier modèle compact, pour en adopter un qui intègre une certaine quantité […] de vide où la création pourra s’exprimer. Cette notion de vide bien évidemment n’est pas l’exacte réalité, cependant c’est le terme qui se rapproche le plus de ce concept. On peut l’appeler vide, matière noire, ou d’une quelconque autre manière, cela n’a strictement aucune importance. Il nous faut simplement conserver à l’esprit cette notion de vide comme étant un espace différent du premier.
L’étoile de David est toujours représentée par deux triangles équilatéraux imbriqués l’un et l’autre tête- bêche. Ils forment ainsi une étoile à six branches. Cependant on peut supposer que cette interprétation est fausse et qu’en réalité, elle représente une étoile à huit branches par l’agencement de tétraèdres réguliers a soixante degrés et non par deux triangles équilatéraux.
Le tétraèdre régulier représente la brique élémentaire et l’étoile à huit branches, la première construction. Cette forme géométrique s’inscrit comme une fractale qui est la représentation même de la trame de l’univers. Cette étoile à huit branches s’inscrit parfaitement à l’intérieur d’un cube aussi bien qu’à l’intérieur d’une sphère selon la perspective visuelle que l’on adopte.
Cela représente deux tétraèdres réguliers imbriqués tête- bêche l’un dans l’autre, et cela équivaut à la représentation du sceau-de-Salomon en trois dimensions, c’est la Merkaba[1] juive. Dans cette tradition elle est considérée comme un vaisseau de lumière, c’est le char d’Ezéchiel. Cependant on peut aussi l’appeler « doubles tétraèdres étoilés ».
Ce vaisseau de lumière qui semble formé par l’agencement de deux tétraèdres réguliers imbriqués l’un l’autre tête-bêche, ou bien formé par huit tétraèdres réguliers plus petits autour d’un octaèdre, n’est qu’une illusion.
En effet, l’étoile à huit branches est formée par huit tétraèdres réguliers autours d’un octaèdre, et c’est leurs agencement qui donne l’illusion de deux tétraèdres plus grands imbriqués l’un dans l’autre.
En réalité ce vaisseau de lumière est composé de huit étoiles à huit branches, ce qui fait en tout une composition de soixante-quatre tétraèdres, à l’image des soixante-quatre codons qui composent l’intégralité du code génétique humain, ou bien à l’image des soixante-quatre trigrammes du Yi-King, soit deux grands tétraèdres têtes bêches composés de vingt tétraèdres plus petits chacun et de trois tétraèdres supplémentaires aux huit branches de l’étoile ainsi formée.
François LINDO-DIEZ J’ai 7 ans et plus EDITIONS-SHEKINAH
[1] Merkaba : est un terme hébreu qui signifie char. C’est un des plus anciens thèmes de la mystique juive. Source Wikipédia.